Nigel
Une autre ère.
Certains d’entre vous l’ont vu courir en Formule 1. D’autres, plus jeunes, n’ont peut-être qu’entendu son nom au détour d’une conversation concernant une autre époque.
Pendant sa carrière, Nigel Mansell était un pilote déterminé, agressif et spectaculaire. Et s’il n’a été Champion du Monde qu’une seule fois, avec Williams en 1992, son histoire passionnante révèle que cet homme n’avait qu’un but, la victoire. Pour cela, il a toujours recherché les limites physiques de sa voiture, ses statistiques en sont la preuve ! 31 victoires et 32 crashs…
S’il a débuté en Formule 1 en 1980 chez Lotus (nationalité oblige), nous nous attarderons aujourd’hui sur sa période courte mais mythique au volant de la Ferrari 640 en 1989. Cette année marque le retour des moteurs atmosphériques de 3 500 cm3 et l’interdiction définitive des moteurs turbo-compressés. L’égémonie de McLaren depuis 1984 (sauf en 1987 où Nelson Piquet gagnera son dernier titre sur Williams) bat son plein et Ferrari est bien décidée à casser cette dynamique. Enzo Ferrari lui-même - et ce sera la dernière fois - enrôle Nigel Mansell. Ce dernier n’a jamais été champion du monde mais il a terminé vice-champion en 1986 et 1987, tout comme il a démontré une capacité de vitesse exceptionnelle. La guerre fait rage entre Ayrton Senna et Alain Prost, tous deux sur McLaren. Mais Mansell s’impose dès la première course au Brésil. Si McLaren va régner sur le championnat - Senna finissant derrière Prost aux deux premières places cette année-là - Mansell et sa Ferrari s’invite régulièrement dans le top 3 mais entre sa fougue, une suspension pour non-respect d’un drapeau noir et des problèmes techniques, notamment de la boîte de vitesses semi-automatique révolutionnaire à l’époque, il ne terminera pas 10 courses sur 16, ce qui ne l’empêche pas de finir 4ème au championnat, un exploit ! Et en dehors de sa victoire en Hongrie en partant 12ème sur un circuit tortueux et sur lequel il est difficile de doubler, il termine notamment deuxième à Silverstone, profitant de l’abandon d’Ayrton Senna pour être le dauphin d’Alain Prost sur cette course. Et c’est la réplique au 1/8ème de cette voiture mythique pilotée par Nigel, justement à Silverstone en 1989, qui est aujourd’hui à gagner dans le challenge Enzo.
Nigel Mansell aura passé 15 ans en Formule 1 de 1980 à 1995, prenant part à 187 courses pour 31 victoires. Champion du Monde 1992 sur Williams, il fera un intermède en 1993 aux USA en remportant dès sa première année le championnat CART (Indy Car) au sein du team Newman-Haas.
